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Covid19 : Le Groupe de la Banque Mondiale au chevet de l’Afrique mais n’annule pas sa dette

En lien avec la pandémie du COVID 19, le Président du Groupe de la Banque Mondiale, David Malpas a déclaré le 15 avril, dernier, à l’occasion de la réunion virtuelle des Ministres des Finances du G20 que le Groupe de la Banque Mondiale s’emploie à agir rapidement et à grande échelle, en particulier pour les pays les plus pauvres.  « D’ici fin avril, nous devrions compter des projets liés au COVID-19 dans 100 pays, et nous prenons des mesures pour fournir 160 milliards de dollars de financements durant les 15 prochains mois », a-t-il annoncé. 

Les objectifs poursuivis par ces financements sont notamment d’aider les pays en développement à mettre en œuvre des opérations sanitaires d’urgence ; de protéger les ménages les plus démunis ; et enfin de sauver des emplois et des entreprises. Le numéro un de la BM a, par ailleurs, salué vivement l’initiative du G20 de permettre aux pays IDA de suspendre le remboursement de la dette publique bilatérale à compter du 1er mai. 

À entendre le président Malpas, Il est ainsi question de lancer « 100 programmes d’urgence ». L’intention est louable certes, mais la gouvernance des « pays pauvres » et l’état de leur système de santé étant ce qu’ils sont, on peut douter de l’efficacité d’une telle injection massive de dollars. Le défi serait de trouver un mécanisme qui garantisse aux populations le bénéfice de cette aide, et éviter une fois de plus l’enrichissement personnel des « notables » qui se trouvent sur la chaîne de mise en œuvre de l’aide.

Bref, au stade actuel, que l’on suspende le remboursement de la dette (échéances différées), ou que l’on annule provisoirement la charge de ses intérêts (application d’un taux nul), la dette est toujours là, et il faudra bien un jour la solder. A moins que les Bailleurs de Fonds  s’entendent pour effacer totalement la dette publique et une partie de la dette privée, ce qui serait dans l’intérêt bien compris des grandes puissances et des marchés internationaux. Une Afrique malade durablement serait catastrophique pour le reste du Monde.

Rappelons que l’Afrique comptait officiellement, dimanche 19 avril, 21.096 cas confirmés de Covid-19 et 1.055 décès selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. L’Afrique du Sud est désormais le pays le plus touché avec 3.034 cas déclarés, contre 3.032 pour l’Egypte qui sont suivies du Maroc (2 685) et l’Algérie (2 534).

Tatu Kalonji

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