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Etienne Tshisekedi : l’acte final 848 jours après

848 jours. C’est le temps qui sépare la mort d’Etienne Tshisekedi, le 1er février 2017 à Bruxelles en Belgique, et le rapatriement de sa dépouille mortelle, jeudi 30 mai 2019 à Kinshasa. Des informations contraires et même contradictoires ont circulé autour de ce grand événement ces dernières heures. Pour des « raisons logistiques » non expliquées, l’avion transportant la dépouille n’a pu décoller de l’aéroport militaire de Bruxelles mercredi dans la soirée. Prévu pour aujourd’hui à 9 heures, l’atterrissage de l’avion à l’aéroport de N’djili interviendra au plus tôt à 16 heures, si l’on en croit une dernière précision du comité d’organisation des funérailles du « sphinx de Limete ». 

Qu’à cela ne tienne, les Congolais ont déjà attendu 848 jours. Quelques heures d’attente de plus ne sauront annihiler leur ferme volonté de participer à ce grand événement. Selon la présidence de la République, six chefs d’Etat africains ont même confirmé leur présence à ces obsèques. Le Rwandais Paul Kagame, le Congolais de Brazzaville Denis Sassou Nguesoo, l’Angolais Joao Lourenço, le Guinéen Alpha Condé,  le Zambien Edgar Lungu, le Togolais Faure Gnassigbé seront de la partie. C’est dire que l’Afrique entend rendre, à sa manière, hommage au « lider maximo » congolais, qualifié ici de « père de la démocratie ».

Même si une double polémique a pris corps autour du coût des obsèques, 3 à 6 millions US$ selon les sources, et du projet d’élever le défunt au rang de « héros national », rien n’entame la ferveur des Congolais à lui rendre un hommage mérité. La journée de jeudi a même été déclarée pour ce faire « chômée et payée » pour la ville de Kinshasa. 

On ne sait toutefois pas si le cortège funèbre respectera le programme initial. Il était prévu une halte au siège de l’Udps sur la 11ème rue Limete et à la résidence du défunt sur la 10ème rue Limete. C’est à 18 heures qu’était prévue l’arrivée de la dépouille à la morgue de l’Hôpital du cinquantenaire où elle devait être gardée jusque vendredi 31 mai au matin avant son exposition au stade des martyrs de la pentecôte. 

Le stade des martyrs et ses alentours ont du reste, toute la semaine, été l’objet d’une attention particulière de la part des autorités urbaines. Les immondices qui empestaient l’atmosphère ont été enlevées ; les herbes coupées, le petit cours d’eau qui borde le complexe sportif nettoyé. Bref, le stade des martyrs est redevenu tout beau et tout propre. Sur le boulevard Triomphal qui longe ce temple du football, l’éclairage public inexistant depuis des années, a été rétabli hier par les techniciens de la Société nationale d’électricité.

Le décor est donc planté pour des obsèques dignes d’un grand homme. 

Franck N’tombo Lukuti

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