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HT Lokondo fait trembler la majorité frileuse FCC-CACH


Henri-Thomas Lokondo, président de l’Union Congolaise pour la Liberté(UCL). Radio Okapi/ Photo John Bompengo

Il n’avait rien. Vraiment rien. Personne derrière lui. Officiellement parlant. Mais cet homme seul, sans grand moyen, n’ayant que son verbe a fait peur. Il n’avait même pas pris la peine d’apposer ses affiches au palais du peuple. Oui, Henri-Thomas Lokondo aura démontré que seul contre toute la coalition FCC-CACH, il pouvait faire tellement peur qu’il fallait trouver des subterfuges, des incongruités juridiques, disons politiques, pour écarter sa candidature à la présidence du bureau définitif de l’assemblée nationale. Exit donc la concurrence. Jeanine Mabunda peut dormir tranquille. Les caciques du FCC de même. Sans doute aussi l’autorité morale de cette famille politique.

On aura néanmoins retenu une chose : malgré ses 387 députés sur les 500 que compte la chambre basse du parlement, le FCC ne serait donc qu’un tigre en papier. Il a tellement tremblé que ses bonzes ont bataillé dur pour faire invalider la candidature de HT Lokondo. Pas question de laisser les députés, seuls face à leur conscience dans l’isoloir, voter, choisir entre Henri-Thomas Lokondo et Jeanine Mabunda Lioko. Trop risqué pour eux. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans la tête d’un député frustré, membre du FCC-CACH fut-il. 

HTL était pourtant candidat indépendant. Il l’a clamé haut et fort, malgré les incantations de son regroupement politique, le Palu & Alliés. Il a même fustigé la majorité mécanique, des députés votant comme des robots. Seul contre tous, il a tenu tête à toute la machine broyeuse du FCC. Les partenaires de l’alternance, le CACH, a même fait profil bas durant tout le débat, préférant laisser la charge des attaques et contre-attaques aux gros bras du FCC pur et dur. Au final, pour le vote de la motion pour l’invalidation de la candidature de HTL, CACH a apporté son soutien à son partenaire.

Ainsi se termine cette bataille juridico-politique autour de la candidature de Henri-Thomas Lokondo à la présidence du bureau définitif de l’assemblée nationale. A moins d’un miracle, Jeanine Mabunda est assurée d’obtenir le perchoir de la chambre basse du parlement. C’est une première. Une femme forte, intelligente, pétrie de connaissances. Elle aurait pu prendre le poste sans trop de difficulté, sans un coup de pouce malheureux, un croc-en jambe inutile. Certains diront « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». On sait pourtant qu’en politique, il n’y a pas d’état d’âme. Si l’on peut, on doit broyer l’adversaire. HT Lokondo l’a appris à ses dépens. 

On retiendra toutefois de cet épisode malheureuxque le FCC n’a pas 251 députés sûrs pour propulser Jeanine Mabunda au perchoir de l’assemblée nationale sans passer par la case « motion incidentielle ». A croire que dans cette famille, on aime tellement les candidatures uniques aux postes électifs. Et, c’est bien malheureux. JML n’avait vraiment pas besoin de ça. Il fallait, seulement, 251 députés sûrs. Mais apparemment le FCC n’en a pas. Triste.

Ntombo Lukuti

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