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2023 : Félix Tshisekedi avec quels alliés au Katanga ?

Elu le 30 décembre 2018 et investi le 24 janvier 2019, Félix-Tshisekedi, le successeur de Joseph Kabila, a, dans une interview accordée au magazine panafricain Jeune Afrique, affirmé son intention de briguer un second mandat en 2023. Du coup, le camp présidentiel ratisse large dans les milieux politiques pour préparer les futures échéances électorales.

L’ex-province du Katanga reste l’une des provinces stratégiques dans une bataille électorale en RDC.

Même si Eric Nyindu, responsable de communication à la presidence de la Republique, a voulu nuancer que le président ne se projette pas encore en 2023, sa préoccupation reste la gestion quotidienne du pays en cette moitié de son mandat, c’est un secret de polichinelle que Fatshi va briguer un deuxième mandat. La Constitution ne le lui interdit pas.

Dans l’espace katanga, le président a des alliés parmi les personnalités influentes du coin. Il y a d’abord Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga. Principal soutien de Martin Fayulu contre Félix-Antoine Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018, Moïse Katumbi a, depuis décembre 2020, rallié l’Union sacrée pour la nation, la mégastructure politique mise en place par Félix-Antoine Tshisekedi après sa rupture avec Joseph Kabila.

Moïse Katumbi un allié de moins…

Mais depuis quelques mois, les relations entre les deux hommes sont devenues un peu lourdes. A la base, le projet de loi initié par Noël Tshiani et porté par le député de l’Union sacrée Nsingi Pululu. Ledit projet de loi stipule que pour être candidat à la prochaine présidentielle en RDC, « il faut être Congolais de père et de mère ».

Dans le camp Katumbi, l’on estime que ce projet de loi a été initié pour exclure le Chairman de la course électorale comme en 2018. Dans une interview accordée la semaine passée à Jeune Afrique, Moïse Katumbi a, du reste, rappelé que si ledit projet venait à être programmé pour un débat en plénière, il quittera l’Union sacrée.

Pour des observateurs de la scène politique congolaise, avec les dernières déclarations de Moïse Katumbi, le chef de l’Etat congolais est en train de perdre un allié de taille dans l’ex-province du Katanga. D’ailleurs, personne ne voit Katumbi, qui lui aussi affiche ses ambitions pour la présidence de la Republique, soutenir Félix-Antoine Tshisekedi si jamais sa candidature, qu’il soit écarté de la course ou non.

La perte de Kyungu wa Kumwanza 

L’autre, sinon le principal allié de Félix-Antoine Tshisekedi, s’appelait Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Malheureusement, le co-fondateur de l’Udps avec notamment Etienne Tshisekedi est décédé la semaine passée. « Papa », c’est ainsi que le chef de l’Etat congolais appelait Kyungu en privé ou en public.

Celui que tout le monde appelait « baba » au Katanga, avait promis de battre campagne pour obtenir la réélection de son « fils » en 2023, avertissant quiconque dans la region qui se mettre au travers de son chemin. Lors de son dernier sejour dans la region, Fatshi a affirmé qu’il misait toute sa confiance sur Baba dans l’espace katangais. Maintenant qu’il n’est plus, le locataire du Palais de la Nation vient de perdre un allié politique non seulement très populaire, mais aussi et surtout bien écouté, qui pouvait lui servir d’appui sûr lors de la prochaine présidentielle. S’appuyera-t-il sur Jean-Claude Muyambo? Il est difficile de remplacer “Baba”.

RKM

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